Une partie de la dette des communes est contractée auprès du Fonds d'épargne géré par la Caisse des dépôts et consignations (Banques des territoires) pour le compte de l'État. Ces prêts ont la particularité d'être de très long terme et d'avoir un taux variable indexé sur le taux du livret A. Le taux du livret A augmente avec l’inflation, avec des répercussions sur les remboursements des communes. Le modèle économique du Fonds d'épargne repose en effet sur des prêts à taux variable : c’est ce qui permet de proposer des prêts de si long terme à des conditions avantageuses. Pour protéger la trésorerie des emprunteurs de variations trop importantes des annuités dues, les emprunts souscrits peuvent bénéficier du mécanisme dit de « double révisabilité ». Ce mécanisme permet de ralentir l'amortissement lorsque le taux d'intérêt augmente afin de lisser les annuités dues par les collectivités. Ce faisant, il protège la trésorerie des emprunteurs des variations du taux du livret A. Les collectivités qui n'auraient pas souscrit de prêt selon ce mécanisme de remboursement peuvent solliciter un réaménagement auprès de la Banque des territoires pour en bénéficier.
A noter : le recul de l’inflation a également eu pour effet de baisser le taux du livret A qui est passé de 3 % à 2,4 % depuis le 1er février dernier.
(QE n° 04101 de Christine Herzog, réponse du ministre chargé des Comptes publics, JO Sénat 17/04/2025, p. 1910).
Michel Degoffe le 06 mai 2025 - n°2362 de La Lettre du Maire