Le président de l’EPCI peut demander l’intervention du préfet pour mettre en demeure les gens du voyage de quitter les lieux
En appel, la cour administrative en juge autrement. D’abord, elle rappelle que le président d’un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre est compétent en matière d’aires d’accueil ou de terrains de passage des gens du voyage si les maires des communes membres lui ont transféré leurs pouvoirs de police. En principe, lorsqu’une commune est soit inscrite au schéma départemental comme aire d’accueil des gens du voyage, soit membre d’un groupement de communes compétent pour mettre en œuvre ce schéma, le maire doit d’abord interdire le stationnement des caravanes pour ensuite permettre au préfet d’enclencher la procédure de mise en demeure de quitter les lieux.
Toutefois, si les obligations de la commune en matière d’aires d’accueil des gens du voyage ont été transférées à l’EPCI, c’est le président de cet EPCI - et non le maire - qui doit interdire le stationnement des caravanes. Le jugement du tribunal administratif est donc annulé. Le maire, le président de l’EPCI et le préfet ont correctement agi.
Sources : article 1 de la loi n° 2000-614 du 5 juillet 2020 (NOR : EQUX9900036L) ; article L. 5211-9-2 du code général des collectivités territoriales ; arrêt de la cour administrative d’appel de Paris du 17 janvier 2020, n° 19PA03587.
Déborah Thebault le 17 novembre 2020 - n°2155 de La Lettre du Maire
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