Bien préparer la rentrée scolaire Abonnés
De plus en plus de communes réalisent chaque année un guide à l’attention des familles ou y dédient une page sur leur site internet. A Quincy (Nord, 6 498 habitants), où 625 élèves vont faire leur rentrée, le service éducation jeunesse a réalisé un « dossier spécial rentrée scolaire ». Le document a été distribué dans toutes les boîtes aux lettres et reste téléchargeable sur le site de la mairie en PDF. Ce support permet aux familles d’avoir à disposition toutes les informations utiles : coordonnées et horaires des établissements, accueils de loisirs, tarifs de la cantine selon le quotient familial…C’est aussi l’occasion de présenter aux familles les nouveautés de l’année comme l’instauration d’un « pédibus », un accompagnement des enfants à pied vers l’école, encadré par la mairie.
Organiser et repenser les déplacements
« Nous nous sommes aperçus que les enfants d’une résidence prenaient le bus pour faire un trajet de quelques centaines de mètres alors que leur prise en charge nécessitait un deuxième bus », note le maire, Claude Hégo. L’impact écologique et financier (20 000 € pour ce deuxième service de bus) a paru excessif et l’élu a mis en avant les avantages d’un trajet à pied : les vingt minutes de marche concourent à l’objectif fixé cette année par le ministre de l’Education nationale, d’une demi-heure d’activité physique à l’école. « C’est aussi une formation pédagogique pour des enfants qui ont de moins en moins l’habitude de marcher dans les rues », se réjouit l’élu. Pas question évidemment de laisser les écoliers seuls : la mairie a étudié un itinéraire sûr, qui emprunte des trottoirs, et a fixé trois points pour le départ, l’arrêt intermédiaire et l’arrivée. En outre, deux animateurs municipaux, dûment équipés (gilets rétro-réfléchissants, lampes torches, panneaux « Stop » pour traverser), encadrent le groupe d’une quinzaine d’écoliers (équipés par leurs parents d’un gilet rétro-réfléchissant et d’un vêtement anti-pluie).
Alléger le coût de la rentrée pour les familles
Dans sa dernière enquête annuelle sur le budget de la rentrée en sixième, l’association Familles de France notait une augmentation de 4 % environ des dépenses de fournitures scolaires. En complément de l’allocation de rentrée scolaire versée par l’État sous conditions de ressources, certaines communes donnent une aide complémentaire aux familles. C’est le cas à Châteaubriant (Loire-Atlantique, 12 528 habitants) pour les élèves qui rentrent au collège. « Tous les collégiens domiciliés et scolarisés à Châteaubriant reçoivent un bon d’achat de 30 €, chaque année jusqu’à l’âge de 16 ans », explique Alexia Provost, responsable du service. 850 familles en bénéficient, sans conditions de ressources. Pour s’assurer que cette somme finance l’achat de fournitures scolaires, la mairie a établi un partenariat avec une demi-douzaine d’enseignes locales volontaires (fournitures de bureau, grande distribution). A chaque passage en caisse d’une famille bénéficiaire de l’aide, le magasin établit une facture distincte afin de vérifier la nature des achats, puis l’envoie à la mairie qui peut s’assurer du bon emploi de la subvention.
Favoriser l’intégration des élèves en difficulté
A Sainte-Luce-sur-Loire (Loire-Atlantique, 15 588 habitants), dans le mois qui suivront la rentrée, les enfants inscrits en classe de CP pourront bénéficier d’un accompagnement pédagogique renforcé pour favoriser l’égalité. Un service à l’initiative de la mairie qui a mobilisé des retraités formés par la Ligue de l’enseignement. Cet accompagnement a lieu deux fois par semaine et s’adresse à des familles volontaires dont les enfants sont pris en charge par petits groupes d’une dizaine, encadrés par autant de bénévoles. Ce taux d’encadrement exceptionnellement élevé permet aux écoliers de se sentir en confiance et de parler de leurs difficultés aux adultes. « Ce n’est pas une aide aux devoirs mais une aide à la méthodologie, à mobiliser des capacités d’apprentissage et culturelles », souligne Axelle Flamand, directrice Education, jeunesse et de sport. Chaque séance d’une heure et demie alterne ainsi des moments ludiques (goûter, jeux) et des exercices pédagogiques pour développer les capacités d’apprentissage autonome et mettre les élèves à l’aise dans l’environnement scolaire. Deux agents organisent ces séances et font le lien avec les familles. Le coût de cette initiative n’est pas négligeable : entre 25 000 et 30 000 € (soit 20 % à 30 % de deux ETP et 1 000 € de frais de fonctionnement pour les fournitures diverses). Il est cependant couvert par le contrat local d’accompagnement à la scolarité (CLAS), que Sainte-Luce-sur-Loire a signé avec la CAF.
Jean-Philippe ARROUET le 18 juillet 2023 - n°2281 de La Lettre du Maire
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