En 2014, l’Etat a supprimé son assistance technique pour des raisons de solidarité et d’aménagement (ATESAT). Résultat, les petites communes, qui n’ont pas de personnel technique et pas les moyens de faire appel à des prestataires, sont démunies. L’an dernier, le congrès des maires a dénoncé la pratique des appels à projet qui consistent, pour l’Etat, à proposer une aide financière aux communes déposant un dossier convaincant, dossier que les communes sans expertise technique sont dans l’impossibilité de préparer. L’Etat a partiellement répondu à ces critiques. Le programme « Villages d’avenir », lancé l’an dernier, ne repose pas sur le dépôt d’un dossier. La commune présente un projet et, s’il séduit la préfecture, celle-ci met ses services à la disposition de la commune pour l’aider à le réaliser. 2 458 communes rurales ont été retenues. Mais ce programme présente des lacunes. Par exemple, l’appui technique de l’Etat ne dure que 12 à 18 mois. Or, la finalisation d’un projet exige souvent un temps plus long. La délégation des collectivités territoriales du Sénat explore d’autres pistes. Elle donne notamment l’exemple du réseau « Bretagne rural et urbaine pour un développement durable » (BRUDED), dans lequel 270 collectivités issues de quatre départements (dont 80 % de communes de moins de 2 000 habitants) sont mises en relation pour échanger les bonnes pratiques.
Michel Degoffe le 02 juillet 2024 - n°2324 de La Lettre du Maire