La plupart des communes touristiques ou littorales sont concernées par la vente à la sauvette. Elle se caractérise par le fait, sans autorisation, d'offrir, de mettre en vente ou d'exposer en vue de la vente des biens, ou d'exercer toute autre profession dans les lieux publics en violation d’un arrêté municipal d’interdiction. La vente à la sauvette est punie de 6 mois d'emprisonnement et de 3 750 € d'amende. Pour que le délit soit constitué, la police municipale doit constater l’exercice d’une profession ainsi que l’exercice de la vente dans un lieu public en violation d’un arrêté du maire. Le procureur de la République peut autoriser la police municipale à saisir les marchandises et à les détruire, en échange d’un renoncement aux poursuites.
Conseils : mettre en place des actions coordonnées entre les différentes forces de police (municipale et nationale) et le parquet pour lutter contre la vente à la sauvette, notamment dans le cadre du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Dans le rapport de police municipale, il est obligatoire de viser l’arrêté du maire et de le joindre à la procédure. Enfin, le maire a intérêt à faire connaître son arrêté (revue municipale, transmission aux vendeurs).
Art. 446-1, code pénal ; Cour de Cassation, 6/09/2005 ; 12/09/2006.
Jean-Philippe Vaudrey le 10 mai 2022 - n°2225 de La Lettre du Maire
Source : la documentation juridique en ligne de La Lettre du Maire n°846 du 15 juin 2022