Une commune recrute en 1996 un agent qui exerce, à compter de 2015, les fonctions de responsable du bureau "études-travaux". Il est en outre chargé d'assurer l'intérim du directeur des services techniques lors de son départ à la retraite au 1er mars 2016. L’agent est placé en congé maladie à compter du 24 octobre 2016. Il demande que sa maladie soit reconnue imputable au service. Le maire refuse. L’agent conteste ce refus, la cour administrative lui donne raison. Le burn-out est bien dû au travail selon un expert, car il est en lien direct avec l'exercice des fonctions ou avec les conditions de travail. L’agent n’avait pas la formation pour occuper l’emploi en cause. Il avait fait part de sa difficulté à manager son équipe et la commune l’avait admis, sans cependant y remédier.
A noter : si le burn-out est reconnu comme une maladie professionnelle, l’agent pourra conserver l’intégralité de son traitement jusqu'à ce qu'il soit en état de reprendre son service, ou jusqu'à sa mise à la retraite (art. 57 de la loi du 26/01/1984).
(CAA Nantes 20/06/2023, n° 21NT01613).
Michel Degoffe le 10 juillet 2023 - n°2280 de La Lettre du Maire
Source : la documentation juridique en ligne de La Lettre du Maire n°874 du 16 octobre 2023