Reconquérir ses entrées de ville Abonnés
Adapter la voirie à la configuration des lieux
Plestin-les-Grèves (Côtes d’Armor, 3 718 habitants,) a initié un projet de reconfiguration de ses quatre entrées de ville, qui devrait s’achever en 2024, à raison d’une entrée chaque année. « Auparavant, nous avions des grandes rues très minérales, notre objectif a donc été de réduire la vitesse, de végétaliser et d’intégrer les modes de déplacement doux », résume Gildas Lamandé, directeur général des services. La commune a élaboré ses quatre projets sans assistance à maîtrise d’ouvrage, en s’appuyant sur les services de l’agglomération Lannion-Trégor communauté, en relation avec le conseil départemental (qui a imposé quelques exigences adaptées au trafic que supportent certaines voiries départementales). Les travaux concernant l’avenue des frères Le Gall, qui viennent d’être réceptionnés, témoignent de ce changement, avec une largeur de chaussée réduite au minimum afin de récupérer de l’espace pour les accotements et les trottoirs. D’un côté, des places de stationnement et un trottoir ont été aménagés ; ces emplacements sont destinés à éviter les stationnements anarchiques, à cheval sur l’accotement. De l’autre, le trottoir est séparé de la chaussée par une piste cyclable et un pare-terre fleuri. Enfin, les arrêts de bus ont été mis aux normes.
Prendre en compte les différents usages de la ville
Avant de reconfigurer cette avenue, Plestin-les-Grèves a rendu le projet public en mairie pour que les habitants puissent y réagir. Cette ouverture a permis d’apporter des ajustements, par exemple un bateau redessiné pour permettre à des habitants de sortir de chez eux avec une meilleure visibilité. Les services ont eux aussi apporté leur contribution, en préconisant notamment des plantes vivaces pour les pare-terres en bordure de chaussée. Ces espèces réclament moins d’entretien et résistent mieux au changement climatique. Cette bande végétalisée apporte également une surlargeur indispensable au passage de certains camions ou engins agricoles de grande dimension. Ce choix, qui n’a pas été reproduit sur les trois autres entrées de ville, montre la nécessité d’adapter le cahier des charges à chaque site. « Nous n’avons pas de mobilier urbain en bordure immédiate de la chaussée », souligne le directeur général des services. Bien que ces équipements soient les plus fréquemment utilisés pour redonner un caractère urbain, leur emploi à Plestin-les-Grèves n’aurait pas permis de garantir la bonne circulation des poids lourds. A l’inverse, pour un autre chantier d’entrée de ville, rue Claude Coty, menant à la mer (sans circulation de poids lourds), la commune a pu privilégier des obstacles physiques sous la forme de deux chicanes et d’un rond-point créé à une intersection. « Ces aménagements cassent la vitesse tout en fluidifiant la circulation et en permettant une insertion plus sûre des habitants des ruelles adjacentes », affirme Gildas Lamandé.
Les seules obligations légales applicables aux entrées de ville concernent un panneau avec le nom de la commune et un autre indiquant la limitation de vitesse. Ce cadre réglementaire minimal témoigne du peu de cas qui a longtemps été fait de cette zone de transition entre la voirie routière et l’espace urbain. Cette quasi absence de prescription ne justifie cependant pas que les collectivités délaissent leurs entrées de ville. L'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme doit ainsi atteindre un objectif de «qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville »*. Dans le cas d’un PLU non couvert par un Scot, l’État peut exiger des modifications lorsque ce PLU comprend « des dispositions applicables aux entrées de ville incompatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité urbaine, architecturale et paysagère »**. L’aménagement des entrées de ville se développe, y compris dans de petites communes, et la qualité des projets évolue dans le sens d’une reconquête des espaces urbains. « Il faut qu’il y ait une certaine mixité de fonctions pour que cela devienne à terme de véritables quartiers de ville et non pas des zones purement plaquées sur l’entrée de la ville existante », explique Denis Granjean, expert sur les questions d’urbanisme et membre du comité de pilotage du concours national des entrées de ville***.
Adapter la voirie à la configuration des lieux
Plestin-les-Grèves (Côtes d’Armor, 3 718 habitants,) a initié un projet de reconfiguration de ses quatre entrées de ville, qui devrait s’achever en 2024, à raison d’une entrée chaque année. « Auparavant, nous avions des grandes rues très minérales, notre objectif a donc été de réduire la vitesse, de végétaliser et d’intégrer les modes de déplacement doux », résume Gildas Lamandé, directeur général des services. La commune a élaboré ses quatre projets sans assistance à maîtrise d’ouvrage, en s’appuyant sur les services de l’agglomération Lannion-Trégor communauté, en relation avec le conseil départemental (qui a imposé quelques exigences adaptées au trafic que supportent certaines voiries départementales). Les travaux concernant l’avenue des frères Le Gall, qui viennent d’être réceptionnés, témoignent de ce changement, avec une largeur de chaussée réduite au minimum afin de récupérer de l’espace pour les accotements et les trottoirs. D’un côté, des places de stationnement et un trottoir ont été aménagés ; ces emplacements sont destinés à éviter les stationnements anarchiques, à cheval sur l’accotement. De l’autre, le trottoir est séparé de la chaussée par une piste cyclable et un pare-terre fleuri. Enfin, les arrêts de bus ont été mis aux normes.
Prendre en compte les différents usages de la ville
Avant de reconfigurer cette avenue, Plestin-les-Grèves a rendu le projet public en mairie pour que les habitants puissent y réagir. Cette ouverture a permis d’apporter des ajustements, par exemple un bateau redessiné pour permettre à des habitants de sortir de chez eux avec une meilleure visibilité. Les services ont eux aussi apporté leur contribution, en préconisant notamment des plantes vivaces pour les pare-terres en bordure de chaussée. Ces espèces réclament moins d’entretien et résistent mieux au changement climatique. Cette bande végétalisée apporte également une surlargeur indispensable au passage de certains camions ou engins agricoles de grande dimension. Ce choix, qui n’a pas été reproduit sur les trois autres entrées de ville, montre la nécessité d’adapter le cahier des charges à chaque site. « Nous n’avons pas de mobilier urbain en bordure immédiate de la chaussée », souligne le directeur général des services. Bien que ces équipements soient les plus fréquemment utilisés pour redonner un caractère urbain, leur emploi à Plestin-les-Grèves n’aurait pas permis de garantir la bonne circulation des poids lourds. A l’inverse, pour un autre chantier d’entrée de ville, rue Claude Coty, menant à la mer (sans circulation de poids lourds), la commune a pu privilégier des obstacles physiques sous la forme de deux chicanes et d’un rond-point créé à une intersection. « Ces aménagements cassent la vitesse tout en fluidifiant la circulation et en permettant une insertion plus sûre des habitants des ruelles adjacentes », affirme Gildas Lamandé.
*article L. 101-2 du code de l’urbanisme.
**article L. 153-25 du code de l’urbanisme.
*** https://concours-entreesdeville.org/
Jean-Philippe ARROUET le 28 février 2023 - n°2261 de La Lettre du Maire
- Conserver mes publications au format pdf help_outline
- Recevoir par mail deux articles avant le bouclage de la publication.help_outline
- Créer mes archives et gérer mon fonds documentairehelp_outline
- Bénéficier du service de renseignements juridiqueshelp_outline
- Bénéficier du service InegralTexthelp_outline
- Gérer mon compte abonnéhelp_outline