Profiter de l’engouement pour les JO de Paris 2024 Abonnés
Promouvoir le sport dans sa ville
« Nous avons créé pour l’année 2024 un label « Arcachon en forme olympique », avec environ 90 manifestations », témoigne Yves Foulon, maire d’Arcachon (Gironde, 11 579 habitants). La ville a notamment organisé un dîner sur la place principale avec des retransmissions sur écran géant et des démonstrations de BMX. Le maire attribue cet effet à une politique, plus pérenne, de soutien au sport : « nous offrons un vélo à chaque nouvel habitant, depuis 2012, qu’il s’agisse d’une résidence principale ou secondaire ». De même, chaque samedi et dimanche, des coachs sportifs proposent des séances de sport gratuites et ouvertes à tous sans inscription (sur la plage l’été et dans un gymnase l’hiver). La ville a également préparé cette année de JO avec ses clubs sportifs, en organisant des « Etats généreux du sport » dès 2023. Les responsables associatifs ont pu exprimer leurs besoins à la mairie, qui a profité de la réunion pour récompenser les encadrants et les bénévoles. Pour faire durer l’effet JO, la ville accorde une visibilité aux associations. Celles « qui organisent une manifestation ont besoin de le faire savoir donc nous les accompagnons avec nos réseaux sociaux, nos publications et nos panneaux d’entrée de ville », précise Yves Foulon. En outre, face au manque de bénévoles, Arcachon met les associations en relations entre elles. Enfin, les services municipaux fournissent un support juridique, notamment pour éviter toute mise en cause de responsabilité.
Dynamiser sa ville au-delà du sport
A Brumath (Bas-Rhin, 10 342 habitants), le label « Terre de Jeux 2024 » est venu consacrer des efforts en faveur du sport. « Nous avons 90 associations dont 35 clubs sportifs », se félicite Daniel Husser, maire-adjoint en charge de sports. La commune a profité, elle aussi, d’un effet JO favorable au badminton et au ping-pong. Elle a investi dans ses équipements, notamment la réfection du complexe sportif Rémy Huckel (6,1 M€), et accordé des subventions conséquentes : 110 000 € en 2024. « C’est 20 % de plus que l’année précédente car les clubs étaient motivés par le JO et avaient davantage de projets », précise l’élu, qui prévoit de maintenir cette enveloppe budgétaire en 2025. Brumath a également créé autour des JO un mouvement pour toucher un public plus large. Le 23 juin dernier, elle a organisé des olympiades avec Dingolfing, sa jumelle allemande. « Nous avons intégré la population et les collégiens », indique Daniel Husser. La municipalité en a profité pour mettre en avant ses efforts en faveur de l’écologie, récompensés par un prix « climat et environnement » dans le cadre de « Terre de Jeux 2024 ». Une récompense pour le nouveau stade avec son isolation, son tri sélectif et ses panneaux photovoltaïques. En participant à l’initiative « Adopte un arbre », des élèves ont également parrainé la plantation d’un arbre au village des athlètes en Seine-Saint-Denis. Enfin, la ville a décidé de prolonger l’effet JO en donnant à ses équipements sportifs le nom d’athlètes féminines locales (dont une gymnaste qui prépare les JO de Los Angeles).
Donner une identité sportive à sa ville
A Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine, 18 212 habitants), le sport de haut niveau est devenu un marqueur de l’identité locale. « Les gens viennent pour le cadre et la qualité de vie, dont l’activité physique à tous les âges », annonce le maire, Jean-Pierre Savignac. Faute de monument historique, la ville a misé sur le sport avec « 8 000 à 9 000 adhérents à un club sportif », souligne l’élu, soit près de la moitié de la population. Cet engouement est porté par une politique de soutien au sport de haut niveau, que les JO ont renforcée. La commune a accueilli le pôle français de canoë-kayak, un centre professionnel de formation pour le handball et des pôles dédiés à l’athlétisme et au cyclisme. La ville met également des agents à disposition des clubs locaux. Cette dynamique a un coût : 500 000 € sur un budget annuel de 20 M€. Cesson-Sévigné attire cependant d’autres financeurs : « nous avons eu la plus grosse subvention de l’agence nationale du sport, soit 1,5 M€ pour la réfection du stade de kayak », précise le maire. Ce mouvement inclut les 2 500 entreprises locales qui sponsorisent des clubs et des athlètes, comme le kayakiste Titouan Castrick, médaille d’argent aux JO de Paris.
Jean-Philippe ARROUET le 17 septembre 2024 - n°2331 de La Lettre du Maire
- Conserver mes publications au format pdf help_outline
- Recevoir par mail deux articles avant le bouclage de la publication.help_outline
- Créer mes archives et gérer mon fonds documentairehelp_outline
- Bénéficier du service de renseignements juridiqueshelp_outline
- Bénéficier du service InegralTexthelp_outline
- Gérer mon compte abonnéhelp_outline