Maintenir les distributeurs de banque partout sur le territoire Abonnés
Ainsi, la société Cash services*, créée par quatre banques, le CIC, le Crédit mutuel, la Société générale et la BNP, peut être un allié. L’objectif de cet organisme qui ne cherche pas à dégager des bénéfices, simplement à être à l’équilibre, est de mutualiser entre ces différentes banques les distributeurs bancaires.
Entretien avec Christian Dubost, directeur général de Cash Service.
La Lettre du Maire : pouvez-vous nous présenter le principe de cette mutualisation ?
Christian Dubost : avec ce système de mutualisation, un client de la Société Générale qui bénéficiait d’environ 2000 points de contact avec sa banque aura désormais accès à 6000 points mutualisés à son service. Quand un client de l’une de ces quatre banques insère sa carte dans l’un de nos automates, il retrouve l’espace de sa banque. Cette mutualisation ne se traduit donc pas par une baisse de la qualité du service pour le client mais par un meilleur service, une plus grande accessibilité. En effet, dans les 6 000 points que nous gérons, les clients de ces quatre banques pourront effectuer toutes les opérations de libre-service bancaires, non seulement le retrait de billets, opération que tout client peut réaliser auprès de tous les distributeurs quelle que soit sa banque, mais également la remise de chèque, le dépôt de billet, le dépôt et retrait de monnaie.
La LDM : les communes peuvent-elles directement se tourner vers vous lorsqu’elles souhaitent maintenir un point bancaire ?
C.D : oui, on peut proposer à une commune qui nous sollicite d’installer un DAB (distributeur automatique de billets). Nous ferons alors une étude pour évaluer l’investissement et calculer le seuil de rentabilité. Pour être concret, ce dernier est exprimé en nombre de retraits par mois. La commune peut aussi prendre en charge une partie de l’investissement si elle a un bâtiment prêt à accueillir le distributeur, ou en réalisant les travaux, le seuil de rentabilité sera ainsi moindre. Si on compte un nombre de retraits sous le seuil de rentabilité, la commune devra nous indemniser. S’il y a davantage de retraits que le seuil de rentabilité, nous rémunérerons la commune.
La LDM : il est donc déconseillé d’installer un point de distribution dans une petite commune ?
C.D : l’installation est toujours possible mais, dans une petite commune, elle ne sera pas rentable et coûtera à la commune. Il y a des exceptions : par exemple, s’il s’agit d’une petite commune avec un fort passage et qu’il n’existe pas de distributeur à 10 kilomètres à la ronde, l’installation peut être possible. C’est pour cela que nous proposons toujours une étude personnalisée aux communes qui nous interrogent.
*https://www.cash-services.fr/fr/index.html>.
Michel Degoffe le 09 décembre 2025 - n°2389 de La Lettre du Maire
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