Le maire doit s’assurer qu’un défunt a le droit d’être enterré dans une concession de famille Abonnés
Au décès de son fondateur, la concession de famille est en principe transmise sous forme d'indivision perpétuelle entre les héritiers. Les membres de la famille d'une personne disposant d'une concession familiale bénéficient ainsi d'un droit à y être inhumés, à trois conditions : qu'ils fassent partie de la famille du fondateur, que le fondateur ne les ait pas exclus expressément de ce droit et qu'il reste des places dans le terrain concédé. Toutefois, de son vivant, le titulaire de la concession peut donner ou léguer la concession funéraire. Dans ce dernier cas, le légataire universel dispose de tous les droits d'un concessionnaire et peut décider de l'inhumation de toute personne, même étrangère à la famille, si tant est que le défunt n'a pas exprimé d'opinions expresses contraires. Dans cette affaire, il existait un testament des titulaires initiaux de la concession perpétuelle et un acte de donation comportant des dispositions contradictoires sur les personnes autorisées à être inhumées dans la concession. Il était donc normal que le maire soit prudent. La fille de la défunte devait saisir le tribunal d’instance (aujourd’hui le tribunal judiciaire) pour qu’il détermine qui avait le droit, au vu des actes de succession contradictoires, à être enterré dans la concession***.
(CAA Toulouse 5/11/2024, n° 23TL00665).
*art. L. 2213-8 du CGCT.
**art. R. 2213-31 du CGCT.
***art. 1061-1 du code de procédure civile.
Michel Degoffe le 19 novembre 2024 - n°2340 de La Lettre du Maire
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