Subventions pour la revitalisation des centres bourgs
non signé le 03 novembre 2015 - n°1924 de La Lettre du Maire

Réponse. - La lutte contre la dévitalisation des centres-villes est un enjeu important pour les politiques d’aménagement. Le Gouvernement souhaite conforter la présence de centres-bourgs dynamiques et animés, dans les campagnes et dans les zones périurbaines. La perte d’attractivité de nombreuses petites communes dans ces territoires est un phénomène qui touche tout autant la qualité de vie, la cohésion sociale que le développement économique local. Dans ce contexte, le commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), avec l’agence nationale de l’habitat (Anah), a piloté une expérimentation visant à donner aux collectivités territoriales des outils pour agir sur la revitalisation des centres-bourgs. 54 territoires lauréats ont été sélectionnés en novembre 2014 parmi 302 centres-bourgs pré-identifiés par les préfets comme éligibles à ce dispositif. Au vu du grand nombre de candidatures déposées dans toutes les régions de France et de la nécessaire forte sélectivité liée aux conditions de cette expérimentation, aucune candidature n’a malheureusement été retenue parmi les trois enregistrées pour le département de la Creuse (Aubusson, Bourganeuf et la Souterraine). Néanmoins, la ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité a souhaité que les candidats non lauréats puissent, à leur demande, bénéficier de l’animation nationale, pilotée par le CGET et l’Anah, qui sera organisée avec les communes lauréates, de façon à permettre des échanges entre les communes, de capitaliser les expériences et d’en tirer des enseignements pour l’éventuelle extension de cette démarche. Cette animation nationale du programme de revitalisation des centres bourgs est au cœur du dispositif expérimental. Outre la mise en place d’un site internet dédié à ce programme (et ouvert à tous), en cours de développement, cette animation nationale se concrétisera par la tenue d’un séminaire national de lancement début novembre 2015, préfigurateur de possibles rencontres annuelles tout au long de l’expérimentation. L’accompagnement des collectivités dans le cadre du montage de leur projet est en effet un engagement essentiel pour assurer l’efficacité de l’expérimentation. Tous les services (secrétariat général pour les affaires régionales (SGAR), préfectures de département, directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement - DREAL, directions départementales des territoires et de la mer (DDTM), les chargés de mission territoriaux de l’ANAH et les services déconcentrés du ministère de la culture et de la communication) se sont fortement mobilisés dans l’accompagnement pour le montage des dossiers de candidature. Cet accompagnement doit se poursuivre tout au long du programme. Parallèlement et dans le cadre du comité interministériel aux ruralités du 14 septembre 2015, 300 millions d’euros du fonds de soutien à l’investissement local seront débloqués pour accompagner le développement des bourgs-centres et villes de moins de 50 000 habitants (mesure 15). Ces crédits seront mobilisés pour subventionner des investissements qui contribuent à la réalisation d’un projet de territoire transversal et ambitieux. Une enveloppe de crédits dédiée sera notifiée à chaque préfet de région qui déterminera, en partenariat avec les collectivités territoriales, la liste des territoires éligibles. Il appartiendra ensuite au préfet d’arrêter les montants de subvention pour les projets et actions portés par ces territoires. Ces territoires éligibles seront déterminés sur la base de leurs caractéristiques socio-économiques et d’un projet stratégique de développement territorial. Chaque territoire devra cibler plusieurs thématiques d’intervention parmi une liste prédéfinie pour justifier de la transversalité de son projet. Parmi ces thématiques figureront notamment la mobilité au quotidien, l’accès à la santé, la redynamisation du petit commerce, la construction et la rénovation de logements, l’accès aux services au public de proximité. Pour être éligible, le projet devra enfin nécessairement être porté par la commune concernée et l’intercommunalité dont elle est membre. La transmission des instructions (en cours de formalisation) aux préfets interviendra en novembre 2015. Enfin, le renforcement des fonctions de centralité des villes petites et moyennes constitue une priorité du volet territorial du CPER Limousin. Quant aux maisons de services au public (MSAP), la Creuse en a deux en fonctionnement (Dun le Palestel et Bourganeuf) et cinq devraient être labellisées avant la fin de l’année 2015 (Bonnat, Boussac, Crocq, Royère de Vassivière et un site sur le territoire de la communauté de communes d’Auzance-Bellegarde).
Référence : Réponse à Jean-Jacques Lozach, sénateur de la Creuse, JO Sénat Questions écrites du 29 octobre 2015, page 2543.
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