Le 30 janvier 2018, le maire de Brouilla (Pyrénées-Orientales, 1 586 habitants) a accordé à une habitante une concession funéraire perpétuelle dans le columbarium du cimetière communal destinée à accueillir l'urne funéraire de son époux. Le 8 janvier 2022, la fille de la titulaire de concession, qui depuis est décédée, a constaté sur place que les urnes dans lesquelles étaient conservées les cendres de ses parents avaient été posées dans un nouvel emplacement du colombarium, à la suite de travaux d'agrandissement. Alors qu'initialement, les urnes funéraires se trouvaient dans un casier situé au milieu de la dernière rangée du colombarium, elles ont été placées, après les travaux, à droite de cette rangée à laquelle deux casiers avaient été ajoutés. La fille de la titulaire a demandé au maire de replacer l’urne à l’endroit où la concession avait été accordée et, le maire ayant gardé le silence sur cette demande, elle a saisi le juge. Ce dernier lui donne raison. Il ordonne au maire de remettre l’urne à l’endroit où elle était initialement. Il accorde également 1 500 euros au titre du préjudice moral à la fille de la défunte. La commune a commis une faute en déplaçant les urnes sans prévenir les ayants droit de la défunte et la fille a bien subi un préjudice .
(CAA Toulouse 15/04/2025, n° 23TL02991).
Michel Degoffe le 29 avril 2025 - n°2361 de La Lettre du Maire