La préfète a autorisé la création d'une chambre funéraire à Arcachon (Gironde, 10 891 habitants). Les chambres funéraires ont pour objet de recevoir, avant l'inhumation ou la crémation, le corps des personnes décédées*. Le préfet est compétent pour autoriser la création ou l’extension d’une telle chambre et il ne peut refuser l’autorisation qu'en cas d'atteinte à l'ordre public ou de danger pour la salubrité publique**. Mais les textes soumettent la réalisation d’une chambre à certaines conditions : ainsi, l'accès à la chambre funéraire des corps avant mise en bière ou dans le cercueil doit s'effectuer par la partie technique, à l'abri des regards. Les pièces de la partie technique communiquent entre elles de façon à garantir le passage des corps ou des cercueils hors de la vue du public***. Or, dans cette affaire, le préfet n’a pas respecté ces prescriptions : l'accès est prévu sur la façade arrière du bâtiment, sur laquelle les habitants d’une résidence ont une vue plongeante.
(CAA Bordeaux 9/04/2024, n° 22BX00139).
*art. L. 2223-38 du CGCT.
**art. R. 2223-74 du CGCT.
***art. D. 2223-80 du CGCT.
Michel Degoffe le 30 avril 2024 - n°2316 de La Lettre du Maire
Source : la documentation juridique en ligne de La Lettre du Maire n°890 du 17 juin 2024