Faire faillite en prêtant aux collectivités locales requiert un talent singulier ! Celles-ci sont généralement bien gérées, ne présentent à peu près aucun risque pour leur banquier. La contrepartie de ce risque faible est, pour le banquier, un bénéfice modeste mais sûr. Dexia s'est aventurée dans des métiers étrangers aux collectivités locales pour améliorer ses profits : première et lourde erreur en un temps où tous les marchés financiers sont à la baisse. Mais la cause principale de la banqueroute de Dexia est ailleurs : la banque, prêtant à taux fixe sur de longues durées, voulut s'assurer contre les variations de taux. Ce qui est cohérent. Mais, bizarrement, Dexia ne s'était assurée que contre une hausse des taux, et pas une baisse, considérant que les taux étaient déjà fort...
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Guy SORMAN le 25 octobre 2011 - n°1738 de La Lettre du Maire