Le budget excessif du CNFPT Abonnés
La Cour des comptes ayant sévèrement mis en question la gestion du CNFPT et son utilité, le président actuel, François Deluga, député-maire PS du Teich en Gironde, en conclut que seul son prédécesseur, André Rossinot, maire radical de Nancy, est en cause. On comprend que François Deluga politise cette affaire et ne souhaite pas se fâcher avec les syndicats qui sont puissants au CNFPT. Mais il est regrettable que le rapport de la Cour ne serve pas de point de départ, non partisan, pour une réflexion approfondie sur le CNFPT. Celui-ci emploie 2 200 personnes et dispose d’un budget de 350 Me, financé par une contribution de 1% sur les rémunérations de 1,7 million de fonctionnaires territoriaux. Combien d’entre eux bénéficient des services de formation et de reclassement du CNFPT ? En réalité, dans la plupart des collectivités locales, la cotisation sur les salaires est perçue comme une taxation sans véritable contrepartie. Et comme il est difficile, cette année, de boucler les budgets locaux sans restriction de dépense, une réduction de la cotisation au CNFPT serait une heureuse initiative. Il n’est écrit nulle part que les institutions doivent nécessairement grossir chaque année : elles pourraient aussi être ramenées à de plus justes proportions, en partant des besoins plutôt que de ressources acquises d’avance. On souhaite donc à François Deluga de manifester un courage exemplaire, de mettre à plat la comptabilité du CNFPT et d’en conclure à un budget plus modeste : le président du CNFPT y gagnerait une audience nationale.
Guy SORMAN le 22 février 2011 - n°1708 de La Lettre du Maire
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